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je te viens comme les feuilles
viennent aux arbres
le coeur à l’amour sans fin
je suis à la fois la totalité
et le fragment
je te viens sur la pente cahoteuse
de la distance
sur les prémices du temps
et c’est comme si à la pointe de nos fictions
partout il me fallait opposer
le souffle profond
et l’enraciné
la scène première
et la beauté qui ne se médite pas ailleurs
que dans tes yeux
et que tes yeux coordonnent
c’est comme un grand tour de racines autour d’un feu
central
comme la vie qui se souvient d’un extrême bleu
du pas joyeux d’une danse ancestrale
mûrie jusqu’à l’aube dans l’abrupte liberté
d’un monde sans dieux
sans céder à la gravité
doucement je te tends
mes mains comme poignées de rayons
qui en tout cherchent la réconciliation
Barbara Auzou
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Merci à toi Marcello…
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Toujour merci à toi, Barbara 🌹🙏
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