
Les portes qui s’étaient allumées
s’en retournent au silence
L’an comme par habitude
sur la panse des agapes
rebondit mal
Arque boutés au comptoir
de glauques magiciens cravatés
tentent un consternant karaoké
Alors je sirote le ciel sans fiole
me réchauffe au crépis de sud
dehors
enfermé en moi-même
Bouches aux pâleurs rentrées
couleuvres qu’on exhibe comme trophées
défaites sur le fil
et sans crédo
l’assise inconfortable
Je pourrais à l’infini
émarger sur l’immersion des désirs
sur l’humus qui s’interloque
la bordure des cimes
et le chant des mésanges
improbable accueil de l’an
sur le malheur des autres
sur la couleur des peaux
l’inoxydable regard des colons
la peine des prolétaires
leurs mois usés double
payés moitié
et les mauvais discours
fourches caudines
et chansons aigres
Mais voilà
les miroirs ne font plus écho
je me regarde flou
fondu dans l’entre deux
Ma rue se dévide sans éclats ni chants
quelque part entre résignation et crainte
J’écoule mes stocks de cantates
Si la rime ne coule plus
le son reste tenu
Les pavés de silicium m’aiment
un peu beaucoup pas du tout
en transversale ou pas
Au soleil de sud
l’aquoibonisme
de ses songes
m’envoûte
Serait-ce prémices d’une fin
S’en extraire
peut-être
J’attends l’hiver
Merci pour cette mise en ligne, Marcello. Bonne journée.
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Merci à toi, Jean-Marc. j’ai apprécié beaucoup tes vers🙏🤗
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