Claude Roy – L’eau discrète

Claude Roy.

Une eau glacée qui coule On l’entende sans la voir
(La pensée de l’été qui chantonne sous l’herbe)
Les toutes petites abeilles noires  leurs bourdon continu 
(Le rêve que le soleil fait à bouche fermée)

A onze heures en août le monde est transparent
Il sera brûlant après la méridienne 
Une très modeste éternité baigne de clarté vive
L’eau qui court les abeilles le soleil triomphant
Une éphémère éternité qui nous habite toi et moi 
Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l’eau
                         comme le temps dans le temps 

Claude Roy ,  tirè de « A la lisière du temps » 

4 réflexions sur “Claude Roy – L’eau discrète

  1. Merci encore, la dernière lettre est libre de droit.. elle est tres tres au centre.à l’extrême Centre je dirais… j’aimerais bien le voir paraître sur masticadore france à la date prévue. Sauf si j’en décidais autrement par indulgence.

    Merci m. Marcello
    💌💙❤️🩷🧡💛💚💙🩵💜🤎🖤🩶🤍❤️‍🩹❤️‍🔥💔❤️‍🩹❤️‍🔥❤️‍🔥❤️‍🔥❤️‍🔥❤️‍🔥

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