
L’HIVER VIVANT
la neige qui se dépose sur une couche de glace
respire, j’entends
sous le ciel blanc
la même scène, comme un théâtre encore
les voitures, les passants
l’asphalte bruni de neige sale
et ce matin la blanche qui avale le monde
et d’y voir des morceaux de route et de coeur
le lieu, l’immensité d’une rivière
et la chute –
sourde au battement des os
la beauté est un luxe aussi grand que la mort –
l’attente restée tienne et l’hiver vivant