
Je ne connais pays
Qui ne soit leurre
Ni patrie qui fasse sens
Seule la solitude m’émeut encore
Puis les pierres froides sous la neige
Me font sourire
Ne les entends-tu pas battre ?
Les tambours ne se sont pas tuent;
non.
et si elles dorment
c’est pour mieux rêver d’un monde
qui a si peu à offrir.
Et où tantôt encore on entendra
Le frondement d’une âme
Pour l’heure, le calme se cherche
l’agitation se noue au tumulte
et en quelques instants
Le manège tourne encore,
et encore il tourne…
Loin d’être ludique.
Les chevaux de bois
rêvent follement
des flammes salvatrices.
Sans cavaliers, sans hommes,
sans même l’au-delà
d’un ciel en cendre.
Qu’ils se noient dans cette huile épaisse,
où la poie se sépare des eaux.
Où encore aujourd’hui,
ni demain sans doute,
nous n’arriverons aux collines
Du silence.
Je rêve oui, mais de ces
cauchemars que l’on n’offre
à personne, ni son ennemi.
Jusqu’à ce que les voix
s’en terrent au fond du jardin.
Un endroit où les sons s’étirent,
calmes, comme flocons d’ouate
et de coton. De ceux que l’on glisse à
L’oreille blessé du taureau,
pour qu’il n’entende plus les
cris heureux de la corrida;
ni ceux des marchands de morts.
La vie ne valant plus un triste sou,
j’y enfilai mes pointes et en robe diaphane
dansai entre les ombres des rochers.
Qu’importait alors les bourreaux;
les grandes traces coagulées dans la boue;
où même la bête rêve de prairies absurdes…

Myriam Descendres
Une jeune transgenre qui se cherche au fil des vers. Ce sont souvent des émotions, des flashsnews, peuplé des impressions du / sur le monde des grands… le tout au travers la lentille d’une femme “souffrant” d’une Personalité Limite (Borderline) et d’anxiété (Anxiety Disorder).
Vous pouvez la trouver sur twitter @13rrance
Et sur WordPress à arg808.wordpress.com
Un comentario en “Myriam Descendres – La corrida de Santa Lucia”