Barbara Auzou -Etranges d’être intimes

la terre penche distraite soudain

je vois ton visage

moussu vif dans le vent vert

coureur de plaines et de villages

ce qui remue dans la rencontre

découpe des palmes en plein ciel

comme autant de fenêtres maritimes

nous aurons des matins plus calmes

disais-tu

quand nous aurons bu à pleine bouche

notre fraîche suffocation

et que les fleurs peut-être se sauront

belles de cette beauté inquiète

qui mûrit doucement ses signes insensés

je vois tes mains soudain étranges d’être

intimes

je bois dedans ta douceur avec la première

goulée d’air

comme on boit la dimension habitable

du poème et des années

Barbara Auzou

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4 comentarios en “Barbara Auzou -Etranges d’être intimes

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